A la recherche désespérée de Snetkov

[Traduction automatique] – “Desperately Seeking Snetkov“, 1917 No. 9
Un tract publié par la Tendance bolchevique de la région de Bay le 8 septembre [1990], traitant de l’agression impérialiste contre l’Irak, faisait l’observation élémentaire suivante :

Les révolutionnaires ne doivent pas se tourner vers les staliniens “mous” de Moscou ou les staliniens “durs” de La Havane pour agir dans cette crise. La seule force capable de faire le travail est celle-là même que Marx, Engels, Lénine et Trotsky ont envisagée, à savoir le prolétariat international.

La Ligue spartaciste (SL), ostensiblement trotskiste, qui a organisé il y a quelques années seulement une “Brigade Youri Andropov” en l’honneur de l’un des successeurs de Staline, a adopté une approche différente. Dès le début de la crise, Hélène Brosius, secrétaire internationale des Spartacistes, a envoyé une lettre [9 Août 1990] à plusieurs ambassadeurs soviétiques (avec copie à l’officier soviétique préféré de la SL, le général B.V. Snetkov) “exigeant” que les bureaucrates lâches du Kremlin tiennent tête aux impérialistes et fournissent des armements à l’Irak. Nous devrions faire des efforts vigoureux dans la situation actuelle”, a conseillé Brosius. Le “nous”, c’est bien sûr le Kremlin et ses prétendus adjoints au siège new-yorkais des Spartacistes.

Cette proposition pose plusieurs problèmes, l’un d’entre eux étant l’incongruité évidente des “fronts unis” entre éléphants et puces. En principe, il n’y a rien de mal à exiger des staliniens, mais cela n’a de sens que s’ils prétendent au moins défendre les travailleurs et les opprimés contre les impérialistes. Tout au long des années 1980, nous avons exigé que l’URSS accède aux demandes des sandinistes nicaraguayens concernant les MIG pour se défendre contre les attaques impérialistes. À l’époque, l’Union soviétique maintenait le Nicaragua à flot. Toutefois, dans la situation actuelle au Moyen-Orient, où les Soviétiques soutiennent sans ambiguïté les agresseurs impérialistes, il est absurde de formuler une telle demande. La politique des bureaucrates soviétiques à l’égard de l’Irak est le corollaire de leur intention déclarée de restaurer le capitalisme en URSS.

De telles considérations n’intéressent guère les polémistes spartakistes. Le numéro du 5 octobre 1990 de Workers Vanguard (WV) nous accuse de “rechigner” à la défense inconditionnelle de l’Union soviétique parce que nous “n’avons pas écrit notre demande [c’est-à-dire la demande de la SL] que l’URSS annule son embargo sur les armes à destination de l’Irak”. Les scribes qui travaillent dans les bureaux de la rédaction de WV ne voient apparemment aucune contradiction entre cette accusation et leur déclaration dans le même numéro selon laquelle “le misérable régime de Gorbatchev au Kremlin s’est présenté comme le flic de Bush contre l’Irak”. Brosius a conclu son épître du mois d’août à la bureaucratie soviétique en rappelant gentiment que : ”Le gouvernement soviétique s’est battu jusqu’au bout, avec succès, pour empêcher les impérialistes de s’emparer des champs pétrolifères de Bakou”. La seule fois où les impérialistes ont occupé Bakou, c’était pendant la guerre civile de 1918-19. Le gouvernement soviétique qui “s’est battu jusqu’au bout” et qui a forcé les Britanniques à abandonner Bakou était le gouvernement bolchevique de Lénine et Trotski. Le 5 août 1937, alors que Staline agissait comme un “flic dur” contre la révolution espagnole, Trotsky a observé que “mettre sur un pied d’égalité la révolution d’octobre et les peuples de l’URSS avec la caste dirigeante, c’est trahir les intérêts des travailleurs… Nous ne saurions être plus d’accord.